UN CAMINOTAYRE AU TRAIL DES GYPAETES 8 AVRIL 2012
UN CAMINOTAYRE AU TRAIL DES GYPAETES
8 AVRIL 2012
32KM ET 2000m DE DENIVELE + ENTRE LOURDES ET ARGELES-GAZOST
Départ à 9h du quartier Anclades de Lourdes. Le temps est gris, il a neigé la nuit précédente mais la température relativement clémente. Une pensée pour mon pote Lolo qui est déjà en piste depuis 1h du côté de Lavelanet pour le trail des Citadelles. Le départ est donné assez sommairement, du style « 1,2,3, partez ! ». Je trouve que ça part assez vite et je me trouve pris dans le peloton. Je slalome entre les coureurs pour gagner quelques places pour ne pas être gêné quand on va attaquer la montée. Au bout d’un peu moins d’un kilomètre, on entre dans le vif du sujet par une belle ligne droite tout droit dans la forêt. Je regagne quelques places car des concurrents se mettent déjà à marcher. On prend un chemin plus petit sur la gauche. Tous les coureurs sont encore groupés, sauf la tête de course que je ne vois déjà plus. Le chemin se rétrécit encore pour devenir un single. Et puis plus rien… Les balises du parcours filent tout droit dans la pente. Finie la course jusqu’au sommet. Je m’efforce à trouver le bon rythme. Un coureur revient sur moi et je me cale à son rythme. On échange quelques mots et il me dit qu’il est d’Argelès-Gazost. Je me dis : « Ça, c’est la roue à prendre… ». On atteint le sommet du Pic du Jer (951m) en 35’. Je suis 13ème.
Place à la descente et je suis bien content de suivre un gars du coin. On finit la descente par une piste de VTT et on est de retour à Lourdes où je fais un petit coucou à la famille. Un peu de route pour reprendre ses esprits puis on enjambe le gave pour commencer la montée de la seconde difficulté le Béout. J’accuse un petit coup de moins bien et perd quelques places. Le sol est glissant, je m’agrippe à la pente par tous les moyens. Sommet du Béout à 791m où trône l’ancienne gare téléphérique, sale bloc de béton dans la montagne bigourdane. Descente facile, un peu trop peut-être car je me gamelle lamentablement en tapant sur une pierre. Je fais le reste de la descente en gérant car j’appréhende un peu la dernière montée, la plus dure au Pibeste à 1351m. Ravito à Ségus, je prends le temps de m’arrêter me désaltérer et échanger quelques mots avec le paternel.
C’est parti pour le chantier de la journée : le Pibeste. Début de montée relativement aisé en sous-bois par une large piste. Puis on rentre dans le vif : un beau tout droit dans la forêt pendant 20’ sur un sol glissant et parsemé de racines. On quitte le sous-bois pour arriver à un col. Quelques spectateurs présents m’annonce encore un petit quart d’heure pour parvenir au sommet. ça revient derrière moi mais j’ai assez perdu de places je ne fais plus doubler quitte à ramper !!! Arrivée au sommet à 1351m. Je pointe 18ème. Pensée pour Lolo avec lequel j’ai gravi ce sommet par une météo beaucoup moins clémente… Je repars gonflé à bloc car je connais la descente et je sais que c’est du « couru » jusqu’à l’arrivée. Il n’empêche que je galère dans la descente car au lieu d’emprunter les beaux virages, le parcours coupe tout droit dans la pente. Bref, tout ce que je déteste et dont Laurent raffole. Retour sur une descente plus classique et je relance la machine. C’est dur au niveau des quadri mais je me motive en voyant devant moi 5 ou 6 mecs pas au mieux dans cette partie. Arrivée au village d’Ouzous, il reste environ 3km. Je fais le forcing pour rentrer sur le groupe de devant. Je teste ce petit monde dans une montée sèche : j’ai l’air mieux qu’eux et je décide de faire le sprint. Arrivée à Argelès-Gazost. Le pater m’annonce 200m de l’arrivée. Je pose le cerveau et pars au taquet pour faire un écart. Ca y est, c’est fini : 13ème en 3h20.
Je suis content de ma course et je n’ai pas grand chose à regretter si ce n’est de pas être un montagnard. Je n’ai jamais vu la tête de course qui termine à plus de 20 minutes. Une petite pensée pour les amis caminotayres que j’espère amener un jour sur ces terrains de jeu.